• Promouvoir la SSA
AU NIVEAU NATIONAL, l’association La Marmite rouge défend la mise en place d’une Sécurité sociale de l’alimentation (SSA), c’est-à-dire l’extension de la Sécurité sociale au domaine de l’alimentation.
Concrètement, grâce à une carte Vitale de l’alimentation, la population entière bénéficierait d’un budget alimentaire de 150€ par mois et par personne, financé par des cotisations sociales et utilisable dans des points de ventes conventionnés démocratiquement par des comités locaux.
L’idée : fournir à toutes et à tous un accès à une nourriture de qualité, rémunératrice pour les agriculteurs et agricultrices, et préservant la santé humaine ainsi que la biodiversité.
La Marmite rouge fait partie du Collectif national SSA, aux côtés d’une trentaine d’organisations comme ISF-Agrista, la Confédération paysanne, Réseau salariat, l’Atelier paysan et Vrac.
• Agir sur le terrain
AU NIVEAU LOCAL, La Marmite rouge se concentre sur deux types d’actions :
• Mener des expérimentations de SSA dans le 12e arrondissement de Paris.
La première d’entre elles s’intitulait « Les Baguettes magiques ». Pendant l’été 2023, 8 boulangeries du 12e ont accepté d’échanger une baguette tradition contre des coupons. Pour obtenir 10 coupons, les 100 participant.e.s cotisaient, en fonction de leurs revenus, dans une des 5 tranches proposées (entre 2€ et 20€). Les personnes les plus précaires obtenaient ainsi des baguettes à 20 centimes, en partie financées par les cotisations des personnes les plus aisées. Nous lancerons prochainement une nouvelle expérimentation plus ambitieuse, toujours dans le 12e.
• Animer des ateliers d’éducation populaire.
Un exemple : la Fresque de la SSA, créée par la Marmite et diffusée chaque mois à l’Académie du Climat, permet à un public varié de comprendre le fonctionnement et les problèmes du système agroalimentaire actuel, et de se saisir du concept de Sécurité sociale de l’alimentation.
• S’inscrire dans un héritage
NOTRE NOM, la Marmite rouge, fait écho à celui du restaurant coopératif « La Marmite ». Cofondé par la future communarde Nathalie Le Mel en 1868, il fournissait « au prix de revient, à tous les sociétaires, une nourriture saine et abondante », et procurait aux militants ouvriers de l’époque un lieu sûr de rendez-vous et de débat.
Nous nous inscrivons dans cet héritage social et politique, ainsi que dans celui de la Sécurité sociale, dont l’économiste Bernard Friot considère que la version d’après-guerre (1946-1967), gérée par les travailleurs eux-mêmes, est « révolutionnaire ».